
Les révélations des Paradise Papers cette semaine résonnent dans le monde entier. Après les Panama Papers, qui ont abouti à la condamnation d’au moins deux personnes, ce nouveau scandale ne pourra pas passer tout seul. Quelles sont les mesures probables que pourrait prendre le gouvernement Philippe-Macron ?
1 – Faire les gros yeux
Nous le savons tous, notre Président est doué d’un charisme hors du commun. Il peut donc tenter un jet d’intimidation à l’encontre du secteur capitaliste marchand réfractaire à la solidarité et espérer une réussite critique qui nous laisserait pantois. Ce serait la solution la plus simple et probablement la plus efficace, quoique certaines mauvaises langues doutent de la probabilité de réussite.
2 – Faire des annonces fortes
Là encore, le gouvernement pourrait miser sur ses points forts pour résoudre la crise. Les annonces ont toujours un effet positif dans la société et elles marquent les esprits. On se souvient de cette promesse de créer un ministère plein et entier du droit des femmes. Marlène Schiappa s’en émeut aujourd’hui encore tant l’espoir suscité était grand. Il n’est pas impossible que le gouvernement annonce donc des décisions fortes, impactantes, qui feront réfléchir 2-3 minutes (au bas mot) ceux qui voudraient planquer leur magot.
3 – Mettre en place des PROJEEETS de loi
C’est un peu plus disruptif, mais pas envisageable. On se souvient que Michel Sapin était très confiant quant aux effets de sa propre action contre les Panama Papers. Il proposait en effet de ne pas légiférer car « la fraude fiscale [permet] des redressements pour plus de 21 milliards d’euros ». Vive la fraude ? Peut-être que le nouveau gouvernement apprendra des erreurs de l’ancien.
Précisons que les projets de loi ont avant tout l’avantage d’être des projets. Ils sont donc assez flous lorsqu’on annonce leur création, plus discrets au moment de passer devant l’Assemblée nationale (où ils peuvent être vidés de leur substance), et carrément invisibles au moment de promulguer le décret d’application. Une solution idéale pour contenter les contribuables dans un premier temps…et les évadés dans un second !
4 – Employer une nouvelle expression désuète
Une autre spécialité de notre Président est de connaitre par cœur le dictionnaire des années 20. On se souvient de la raclée infligée à Marine le Pen durant le débat d’entre-deux tour avec la désormais fameuse poudre de perlimpimpin qui la laissa sans voix. On peut supposer qu’un bon mot du même acabit pourrait remettre ces vilains évadés des Paradise Papers à leur place, et même que ce serait bien fait pour eux !
5 – Abroger le verrou de Bercy
On le sait, cette mesure a été écartée lors du débat parlementaire sur l’évasion fiscale, par les députés LREM seuls contre tous. Mais les révélations des Paradise Papers pourraient changer la donne. Il s’agit de laisser au ministère de l’Économie et des Finances l’autorité de transmettre ou non des dossiers de fraude fiscale à la justice. Cela pourrait permettre aux juges saisis d’enquêter sur des éléments concrets et de condamner les délinquants fisc… OH ! Non mais ça ne va pas la tête ?! Vous voulez faire fuir les riches, c’est ça, hein ? Vous êtes une espèce de bolchevik ? Même le PS a refusé, alors c’est pas la peine d’y penser, OK ?
Conclusion sans équivoque ! Votre publication macroniste a choisi son camps et ça fait du bien de lire enfin quelque chose de réaliste et courageux sur ce sujet. Faire quoi que ce soit c’est se condamner à une récession permanente et un cycle mortel où d’abord les plus riches se barrent, puis les moyens riches, puis les gens aisés de telle sorte qu’il restera plus personne pour remplir les caisses de l’État et financer ce système social qui nous coûte si cher…
#Réalisme et #Renouvellement
S’ils planquent leurs sous si loin, comment pourront ils ruisseler sur moi?
Il faut suivre les sous! C’est pour ça que les pauvres restent pauvres, ils restent en France au lieu d’aller à Panama.