L’agriculture biologique? Un os en Travert du progrès !

Alors que l’heure des états généraux de l’alimentation se rapproche, l’évènement ne semble toujours pas connu du grand public. C’est pourtant une innovation majeure qui va propulser la France en position de pionnière en matière de production alimentaire synthétique. Le ministre de l’agriculture, Stéphane Travert, s’est en effet prononcé sur l’avenir de la filière biologique. Contacté par la rédaction, il a précisé les conséquences innovantes que cela impliquait. Décryptage. 

« Si on rend le bio au marché, il disparait. Le « bio », c’est ce qui est produit de manière naturelle, vous me suivez ? Donc si il disparait, nos productions agricole ne seront plus QUE synthétiques. »

C’est en effet une vision qui se défend : après tout, au siècle dernier, l’agriculture était essentiellement « bio », sans que cela ne soit une marque de qualité. Le marché, par sa sélection naturelle qui ne conserve que le meilleur, a fait disparaitre le bio à toute vitesse. Si bien que de nos jours, il faut des subsides de l’État non seulement pour encourager les agriculteurs à passer en bio, mais aussi pour leur permettre de maintenir leur activité dans la durée.

C’était d’ailleurs le sens de l’aide au maintien dont Mr Travert a annoncé la suppression le mois dernier. Sans cette décision politique, l’agriculture biologique aurait certainement disparu.
Le ministre avait donc déjà lâché cet aveu en annonçant au salon Tech et Bio que : « C’est au marché de soutenir le maintien de l’agriculture biologique ».

« Les politiques précédents étaient des fainéants et des conservateurs peureux. Nous n’avons pas peur du progrès et de l’innovation, et c’est la route que nous avons choisie. »

Conséquences logiques sur l’agriculture

En effet, si c’est au marché de décider, si les subsides interventionnistes des précédentes administrations disparaissent, alors la production en bio en pâtira. Et c’est le renouveau du rêve des alimentations alternatives tel qu’il a existé dans les années 80. Des protéines en gelules ? Des algues artificielles pleines de fibres et vitamines ?

Redescendons sur Terre : nous en resterions momentanément à des méthodes plus conventionnelles, du moins dans un premier temps. Après tout, le synthétique nous permet déjà de maintenir des fermes à 1 000 vaches, à 10 000 porcs, voire même 500 000 pour les plus disruptifs… Loin des anciennes frayeurs de la vache folle, l’Union Européenne a réintroduit l’alimentation des poissons en « farines animales » . Probablement pour nourrir les fameux saumons transgéniques Canadiens ! Une affaire que le CETA saura rendre hyper-compétitive sur le marché international.

« Vous vous rendez compte des bénéfices que cela pourrait générer ? On pousse en ce moment pour que les poissons ne soient plus les seuls concernés. C’est notre balance commerciale qui pourrait re-décoller comme jamais ! »

Un cercle vertueux dans tous les domaines

Le progrès a décidément des vertus insoupçonnées par les peureux qui tiennent absolument à vivre dans le passé. Préserver les traditions alimentaires a un intérêt culturel, mais face à l’argent qui pourrait être produit par le marché, tout cela apparaît comme un attachement pittoresque au passé. Et ça n’est pas tout ! En effet, il n’est pas impossible que la surproduction qui découlerait des nouvelles méthodes agricoles résolve la faim dans le monde pour 2 fois moins cher qu’actuellement, soit seulement 150 milliards par an d’ici à 2030.

On peut également prévoir un autre secteur de reprise économique : si les populations ne s’adaptent pas immédiatement à leur nouvelle alimentation, elles risquent de tomber malades. Et même de créer de nouvelles maladies jusqu’alors inconnues ! Certes, il restera des défis stimulants prévisibles comme l’obésité, mais en dehors de cela… Finies les grippes et les rhumes ennuyeux, les vieilles intoxications alimentaires. Enfin du neuf ! Et du neuf lucratif, puisque l’Etat se désengage également de la santé.  La cohérence libérale, c’est décidément gagnant-gagnant.

Pourtant, les insoumis qui ont toujours quelque chose à dire, profitent encore de l’occasion pour faire des propositions visant à empêcher ces progrès ! Des propositions qui se veulent  « cohérentes » et « scientifiquement appuyées »… Blasphème ! Seul notre bon président sait ce qui est bon pour notre écono… euh, santé !

 

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A propos de Alain Marshmallow 13 Articles
Après avoir commencé chien de garde sur BFM, j'ai retrouvé ma liberté de parole en devenant une grande gueule. Il est très important pour moi que tout le monde puisse s'exprimer afin que je puisse leur rétorquer qu'ils ont fondamentalement tort. C'est pourquoi j'ai rejoint WorldtvDesinfo, où je peux traiter de tous les sujets librement et livrer mon analyse ciselée de la société. Le tout avec la finesse qui me caractérise.

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