Mélenchon refuse les réformes pendant que des gens meurent au travail !

Alors que le tribun de la France Insoumise s’érige en premier défenseur du monde du travail, la rédaction de worldtvdesinfo s’est interrogée sur ce monde obscur que Jean-Luc Mélenchon entend défendre. Plongée au cœur des méandres tortueux de la pensée insoumise.

Lorsque l’on entend Jean-Luc Mélenchon parler du monde travail, on imagine tout de suite une fresque héroïque, mi-péplum mi-cabaret où les prolétaires travaillent main dans la main jusqu’à l’épanouissement. On se sent transporté par ses envolées lyriques et très rapidement l’on se surprend à vouloir nous aussi défendre ardemment ce monde du travail. Le défendre contre les agressions de l’ennemi.

Quel est donc l’ennemi que livre ainsi Mélenchon à la vindicte populaire ? Le Patron, le Banquier, le Gouvernement. Tous ceux qui veulent moderniser le monde du travail, tous ceux qui souhaitent le casser pour mieux le reconstruire voient pleuvoir sur eux des coups plus retors les uns que les autres. Et dans quel but ? Afin de protéger le monde du travail, vous répondront en cœur les membres de la Secte. Mais le monde du travail qu’ils défendent en descendant dans la rue est-il vraiment digne de l’être ?

Soutenir des criminels, une habitude insoumise.

On s’était déjà habitué à voir Mélenchon et ses sbires soutenir les pires criminels de la planète. Maduro, Poutine, Khomeini, Mugabe ou Georges W. Bush figurent en bonne place dans les posters les plus affichés dans les chambres des adolescent.e.s insoumis.es. Mais oubliez tout de suite ces petits joueurs : le monde du travail tant défendu par la France Insoumise bat des records.

En 2015, alors que le terrorisme faisait avec fracas 148 victimes sur le sol français, le monde du travail mettait fin à la vie de 565 personnes, dans le silence le plus total. Ce même monde du travail mutilait 35’000 personnes, dont 11’000 avec une incapacité permanente supérieure à 10%. Ces chiffres peuvent étonner et pourtant ils sont connus et stables depuis 10 ans. En 2014, ils étaient 539 à perdre la vie au travail, 549 en 2010 et 630 en 2007.

Comment expliquer la véhémence avec laquelle les députés de la France Insoumise, Jean-Luc Mélenchon en tête, défendent un monde du travail responsable de la mort de plus de 6000 personnes depuis 2007 ? Nathalie Saint-Cricq, responsable de la désinformation politique chez France Télévisions semble détenir la réponse : « Il y a chez Jean-Luc Mélenchon une fascination morbide pour tout ce qui peut pourrir la vie humaine. Comment expliquer autrement ses prises de position contre les protéines carnées ou pour la pluralité des opinions dans la presse ? »

Un entêtement à marcher à contre-courant de l’Histoire.

Comme souvent, les analyses de Nathalie Saint-Cricq sont pleines de bon sens. « C’est typique de l’ultime-hyper-totale-extrême gauche, ce comportement. Toujours à refuser d’aller dans le sens de l’Histoire. Comment peut-il défendre un monde du travail si meurtrier ? Ne voit-il pas que les Français aspirent à une énième réforme ? »

Les interrogations de l’éditorialiste sont légitimes. Le Gouvernement les a d’ailleurs bien entendues et a décidé d’y répondre de la meilleure des manières.

Bruno Roger Petit, nouvelle égérie de la marque présidentielle, abonde dans ce sens. « Nous sommes conscients de l’aberrante mortalité présente dans le monde du travail. C’est pour cela que nous avons décidé d’aller au delà de la simple casse. Pour prouver l’attachement que nous avons à régler ce souci, nous allons nationaliser le risque lié aux accidents et aux maladies professionnelles. » 

La toute nouvelle loi Pénicaud prévoit en effet que le coût des accidents du travail et des maladies professionnelles serait désormais supporté par la Nation et non plus par les seuls chefs d’entreprise. « Une façon de montrer que nous n’avons pas l’intention de laisser le monde du travail aux manettes, en somme », conclut le porte-parole de l’Élysée.

Tout est en effet présent dans les nouvelles ordonnances pour en finir avec la mortalité au travail. Suppression des CHSCT (comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail) défaillants, limitation des recours aux expertises douteuses, réparation des dommages causés en fin de carrière pour limiter la hausse statistique… Tout a été fait pour passer sous la barre des 554 morts par an d’ici à la fin du quinquennat.

Autant d’attaques contre un monde meurtrier que Jean-Luc Mélenchon continue de dénoncer, suscitant l’incompréhension de l’ensemble de nos confrères.

 

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A propos de Jean-Michel Aplati 19 Articles
Jean-Michel Aplati, rédac' chef de francetvdésinfo: l'agence de presse PARODIQUE spécialisée dans le #melenchonbashing et la brève d'actualité invraisemblable.

3 Comments

  1. Je ne suis ni de gauche, ni de droite et pas non plus des extrêmes, mais votre article est du venin. Pourquoi parler que de Mélenchon alors que même la CGT pense pareil sur la réforme du code du travail. Quand je lis un article comme ça, je ne peux que penser que vous êtes déjà vendu. Un journaliste doit rapporter des fait sans vraiment prendre parti il me semble. Mais là, je pense que vous allez être le prochain porte parole du gouvernement à écrire comme ça.

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