
D’après un rapport accablant de la Cour des Termes, des Mots et du Vocabulaire, le dictionnaire français contient trop de définitions. Trop gros, trop rigide, il empêche le développement de la langue, accable les personnes dyslexiques et freine les jeunes qui tentent d’innover.
La faillite du verlan
On le voit notamment avec le verlan, qui était pourtant très à la mode dans les années 90. Aujourd’hui tombée en désuétude, cette pourtant brillante innovation issue des cités n’a pas tenu sur la longueur. Pour Kevin, militant En Marche, c’est la preuve que le dictionnaire n’est plus adapté à la réalité de notre temps « Le verlan, ça aurait dû marcher. Tout le monde l’utilisait, même encore aujourd’hui, tout autour de moi je continue d’entendre « mais teflû quoi, je suis vraiment trop pas tencon » et pourtant, ça n’est jamais entré dans le dictionnaire. Notre système est trop rigide, les mots de nos jours sont bien trop protégés et cela empêche les mots qui ne sont rien de devenir quelque chose ». Mais alors quelles solutions ?
Le modèle allemand
Pour les spécialistes entourant Emmanuel Macron, pas la peine de réinventer la roue. Il suffit de s’inspirer du modèle allemand, qui permet la création de concepts par la combinaison de plusieurs mots. Ainsi on pourra réduire le nombre de mots dans le dictionnaire, sans pour autant perdre le sens qu’ils recouvraient. Le président Macron a d’ailleurs voulu montrer l’exemple avec le concept de « flexisécurité », résultant de la combinaison des mots « flexibilité » et « sécurité ». Ce concept signifie la garantie d’avoir un travail pourvu que l’on soit disposé à faire Paris-Marseille chaque matin, ce qui est tout à fait inOuï.
Pour le gouvernement, c’est aussi l’occasion de dépoussiérer des concepts qui ont fait leurs preuves, mais qui sont mal aimés, à tort, par le peuple français. On citera à titre d’exemple le mot « licenciement », trop fortement chargé, qui sera supprimé du dictionnaire mais qui pourra se dire « salariélibéré », ce qui est tout de même plus positif et optimiste, à l’image de notre président. Suivant ce principe, la dictature, un bien vilain mot, devient la flexidémocratie. Le travailleur pauvre, c’est le nonchômeur ou le nonparasite ou encore, le mieuxquerien. Ainsi, on se rend rapidement compte des avantages de la flexibilisation du dictionnaire, qui va enfin permettre à ce peuple français bien trop grincheux de penser plus positif, de penser… printemps !
A bas les codes !
Après le code du travail et le dictionnaire, Emmanuel Macron envisagerait d’aller beaucoup plus loin en s’attaquant à tous les autres codes, avec en particulier, l’épineux code de la route. D’après une source secrète, il y aurait même un projet de loi concernant le pire de tous les codes: le code secret de la carte de crédit. Worldtvdesinfo va mener l’enquête.
Bravo pour la qualité de vos articles, quel verbe !
Oui, je crois qu’il y avait un beau projet comme ça chez un certain Monsieur Brother dont il est fait mention dans un très bon livre intitulé «1984» mais qui, pour une raison encore complexe, n’a pas pour autant été publié en 1984. Enfin bref, tout ça pour dire que ça va dans le bon sens une telle réforme. D’ailleurs qui ouvre encore un dictionnaire ? C’est comme le code du travail : si c’est gros et lourd, c’est que ça ne sert à rien. Mais la vraie modernité serait de pouvoir discuter des mots partie de Scrabble par partie de Scrabble, au plus près du terrain. Par ici les mots compte triple !
Cher Antoine, laissez moi vous dire qu’avec cette réforme, le scrabble va devenir un jeu beaucoup plus accessible, flexible, player-friendly. Sous entendre que notre Président ne serait pas assez moderne, ou n’aurait pas pensé sa réforme jusqu’au bout, c’est comment dire… un crimepensée!
Mais je vous pardonne, car je le sens, vous êtes sur la bonne voie. Encore un petit effort et bientôt vous ne remettrez plus rien en question. Ca viendra. Courage.
Oh merci merci merci pour ce site qui m’a permis de rire ce soir !… Trop bon !Magnifique idée !…
Je viendrais me détendre avec vous au lieu de chercher une once de bon sens dans les autres merdias ! Merci encore !!!