
Lors de son discours d’inauguration de la Station F à Paris jeudi, où un millier de start-ups sont accueillies, le président a évoqué «des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien». La formule, largement reprise, a été unanimement saluée par tous les acteurs politiques et syndicaux.
Une phrase qui est passée inaperçue pour tous les entrepreneurs (ceux qui réussissent, NdA) a suscité une vive émotion parmi ceux qui ne réussissent pas, trop souvent oubliés dans les discours. Cette phrase a été saluée par de nombreux intellectuels, suscitant l’adhésion de tous les bords politiques.
Cette référence au champ révolutionnaire l’Internationale montre l’immense culture de notre président, qui veut rassembler même les franges les plus oubliées de notre société autour de NOTRE PROJET. Certes la culture occupe une place de choix dans le programme d’Emmanuel Macron, bien plus que chez les autres candidats. Certes la culture a été au centre des débats du second tour de l’élection présidentielle. Mais on peut tout de même s’étonner de cette référence moyenâgeuse alors que nous sommes depuis longtemps à l’ère de l’auto-entreprenariat.
Si l’ouvrier en France a aujourd’hui presque complètement disparu, il n’en a pas toujours été ainsi. Au vingtième siècle (qui n’est pas si éloigné), et même quelques années avant que notre pays soit en marche, la population française était encore constituée de beaucoup d’ouvriers , ce qui a en grande partie expliqué la crise économique dont notre nation à souffert avant Macron.
Les ouvriers et salariés pensaient à cette époque que la solution aux multiples crises dont les banques ont été victimes était une nouvelle répartition des richesses.
Un chant ancien.
Mais ce chant est encore plus ancien. Il a été écrit par Eugène Pottier en 1871, alors qu’il occupait son esprit, comme beaucoup d’ouvriers à cette époque, à rêvasser et à ne rien faire plutôt qu’à travailler, ce qui a probablement contribué à l’instabilité du pays et à la révolution de 1848. et à l’inssurection de la commune de Paris de 1871.
Emmanuel Macron nous rappelle ici notre devoir d’humilité, en faisant référence au temps ou notre Start-Up Nation n’était pas encore dirigée par le leader du monde libre et où les prolétaires participaient à l’élaboration des lois.
Heureusement qu’aujourd’hui, la lutte des classes a disparu, et les chiffres du chômage sont tellement insignifiant qu’il n’est plus nécessaire d’en parler. Les indicateurs officiels nous montrent d’ailleurs que oui, ça va mieux.
Nous avons retrouvé un document d’archive du chant auquel a fait référence notre Président.
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